L’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique repose
sur l’adoption de technologies qui stimulent la productivité, telles que la
mécanisation, l’irrigation, les engrais et les semences améliorées. Pour les
grandes cultures, un secteur compétitif est clé pour assurer la disponibilité
en temps opportun de semences de haute qualité, provenant de variétés
améliorées et adaptées, à des prix accessibles aux petits exploitants. Ces
semences améliorées apportent des avantages transformateurs, tels que
des rendements supérieurs, une résistance aux maladies et nuisibles,
une adaptation aux changements climatiques, des pertes post-récoltes
réduites et une meilleure valeur nutritive.
The African Seed Access Index (TASAI) conduit des évaluations du secteur
semencier au niveau national pour guider les efforts des responsables
politiques et des agences de développement à encourager un
environnement propice. Ces efforts visent à accélérer le développement
de systèmes semenciers formels compétitifs, au service des petits
exploitants agricoles africains, et à promouvoir la transformation de
l’agriculture en Afrique.
Ce rapport présente les principales observations de l’évaluation
inaugurale du secteur semencier camerounais, conduite par TASAI en
2024. Les études TASAI recueillent des informations sur quatre cultures
céréalières et légumineuses, les « quatre cultures cibles », essentielles
pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’un pays et/ou que le
gouvernement a désignées comme cultures prioritaires. Au Cameroun,
ces quatre cultures représentaient 78% de la superficie cultivée pour
les céréales et les légumineuses en 2022 (FAOSTAT, 2024). Le maïs et
le sorgho représentaient 45% et 26% respectivement de la superficie
cultivée. En revanche, le riz et le soja représentaient collectivement
seulement 7% de la superficie cultivée. Toutefois, ils ont été inclus car ils
constituent une priorité dans la Stratégie Nationale de Développement du
Cameroun (SDN 2030) (Ministère de l’Économie, de la Planification et de
l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) 2020), à la fois en tant qu’aliment
de base et matière première pour le secteur agroalimentaire. Par ailleurs,
le maïs et le riz sont identifiés comme des cultures stratégiques autant
pour la consommation domestique que pour l’exportation.
Dans le cadre de la SDN 2030, le gouvernement cherche à stimuler la
productivité agricole des quatre cultures, en accord avec ses objectifs plus
larges d’augmenter la sécurité de diversifier l’économie et de favoriser la
réduction des importations.En se concentrant sur ces quatre cultures, cette
études fournit des renseignements exploitables et des recommandations
pour renforcer le secteur semencier formel camerounais, ce qui améliorerait
l’accès des agriculteurs aux semences de variétés améliorées.











































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