Le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural Gabriel Mbairobe a présidé ce jour à l’hôtel Framotel de Kribi, la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’information sur les activités du PCP-ACEFA et de préparation de l’étude de faisabilité économique et financière de l’Agence Nationale de Conseil Agricole. Dans son exposé général sur le dispositif de conseil agro-pastoral, le Dr Bouba Moumini, coordonnateur national du Projet de consolidation et de pérennisation du conseil agro-pastoral (PCP-ACEFA) a rappelé que le projet est financé par le Contrat de désendettement et de Développement (C2D) signé entre le gouvernement du Cameroun et l’Agence française de développement. Depuis, le Projet a entrepris la rénovation du dispositif de vulgarisation national tel que tracé en 2006 par le Minader. À ce jour, PCP-ACEFA a mis sur pied un ensemble d’outils visant à accompagner les entrepreneurs agro-pastoraux. On compte des outils informatisés capables de faire un suivi de production (Toproduction, Topsuivi, Topaze, Simanalyse) mais aussi des outils de prévision tel que Simeco et Simtreso. Comme bilan, le Projet a déjà financé 7286 projets, ce qui fait plus de 130.000 bénéficiaires directs. Ceux-ci ont reçu 28,7 milliards de subventions et apporté 6,1 milliards sur compte bancaire. Les statistiques en terme de résultats sont aussi importants, avec un taux d’effectivité des projets de 99%, un taux d’opérationnalisation des projets de 91%, un niveau d’activité des projets en année 5, avec 95% des objectifs atteints. La création d’une agence cogérée avec la profession agricole répondra donc aux besoins des clients. Le but de cette agence sera de faciliter la sécurité alimentaire, l’installation des jeunes dans le secteur agro-pastoral, développer des facilités de crédit. Le coût estimatif est fixé à 17 milliards.

À la suite de cet exposé, le Minader Gabriel Mbairobe a insisté sur le fait qu’il faudra que cette agence puisse générer ses propres ressources pour être professionnelle et crédible, mais aussi travailler davantage avec les collectivités territoriales décentralisées, pour améliorer le maillage et le suivi des producteurs sur le terrain.