Le Secrétaire Général a réagi au sujet de l’immatriculation des coopératives et les GIC le 6 mai 2016 à Yaoundé.

 

Monsieur le Secrétaire général, quelle différence existe-t-il entre une coopérative et un GIC ?

La coopérative comme le GIC sont des organisations de producteurs. Ils se distinguent par certains traits. Déjà, ils sont régis par des textes différents. Notons qu’il existe tout un corpus de principes qui concernent les coopératives. Au rang de ceux-ci, nous comptons la liberté et la mutualité alors que les GIC sont des organisations assez simplifiées, ou une à une quatre personnes peuvent être membres et commencer à produire. Donc, les différences se situent surtout au niveau pratique. La coopérative répond également à des principes qui relèvent de ce qu’on appelle l’économie sociale.

 

Qu’est ce qu’on gagne à être en coopérative ?

On y gagne beaucoup, en commençant par la mutualisation des forces. Tout seul, vous ne pouvez pas mobiliser des moyens conséquents. Mais en coopérative, les producteurs peuvent être à même de négocier des prix, du crédit au niveau de la banque et toutes sortes d facilités, surtout que l’agriculture est désormais orientée vers les marchés. Plus vous aurez des coopératives qui pourront donc compter deux cents, voire trois cents membres, plus elles auront une puissance qui leur permet de mobiliser des financements importants pour le développement de leurs activités. Je voudrais vous dire que dans un pays comme le Canada, qui est une puissance, l’essentiel du PIB est fourni par les coopératives. Cette forme d’organisation connait un développement fulgurant dans ce pays. Et la coopérative n’est pas limités au seul secteur agricole. Vous aurez pu également demander ce que gagne le Cameroun avec l’immatriculation des coopératives. Et la réponse se trouve dans l’impact de la suspension qui a duré trois ans et a entrainé une sorte de freinage de cette dynamique. Avec la reprise de ces procédés, nous verrons éclore beaucoup de coopératives comme beaucoup de GIC, ce qui est une très bonne chose pour l’agriculture du pays, notamment à un moment ou on négocie le passage à l’agriculture de seconde génération, avec le lancement des activités de transformation de notre production  agricole. Il faut donc massifier et densifier la production. Ceci passe par la multiplication de ces organisations de producteurs.

 

Quid de l’apport de l’Etat ?

 

L’Etat apporte des appuis sous forme d’intrants qui se déclinent en engrais et en plants. Au niveau des finances, qui est l’un des talons d’Achille de notre agriculture, des appuis existent également, accordés aux coopératives. Il faut savoir que bon nombre de micro finances sont des coopératives qui jouent un rôle important dans le financement de l’activité agricole.

Propos recueillis par Félécité Bahane N source Cameroon-tribune du 06 mai 2016.