PADMIR

La République du Cameroun avait signé avec le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) en mai 2009, un accord de financement (Prêt n° 751-CM & Don n° 1050-CM) pour la mise en œuvre du Projet d’Appui au Développement de la Microfinance Rurale (PADMIR). Le PADMIR, dont le coût total de 9.5 milliards de CFA, est financé à hauteur de 61,1% par le FIDA, de 1.5% par le PNUD, de 11% par le gouvernement du Cameroun et de 26.4% par les bénéficiaires.

La durée du projet était  de 6 ans (2010 à 2016), avec pour objectif global de contribuer à l’allègement de la pauvreté, à l’augmentation des  revenus et la sécurité alimentaire des groupes cibles à travers : (i) l’amélioration de l’environnement du secteur de la microfinance afin que les problématiques de financement rural soient mieux prises en compte et (ii) la facilitation de l’accès des groupes cibles à des services financiers adaptés à leurs besoins.

Le PADMIR a couvert les régions du Centre,  l’Extrême-Nord,  l’Ouest, le Nord et  le Nord-Ouest. Il s’articulait autour de trois composantes : Composante 1 : l’amélioration de l’environnement du secteur de la microfinance ; Composante 2 : l’accès aux services financiers ruraux ; Composante 3 : la coordination et gestion du Projet.

Le PADMIR (financement FIDA) s’est achevé le 30 juin 2016 et a été clôturé le 31 décembre 2016, avec un niveau de réalisations globales de 85% des objectifs escomptés, un taux de décaissement de 98%, pour un taux d’exécution physique de 90%. Ces résultats encourageants ont amené le Gouvernement à envisager une perspective pour le projet au-delà de 2016. Arrivé au terme de ses activités, PADMIR a cédé la place à PADMIR phase II.

Le Projet d’appui au Développement de la Microfinance Rurale phase II qui a pour maître d’ouvrage le Ministère de l’Agriculture et du Développement  Rural (MINADER), a pour objectif global de contribuer à l’allègement de la pauvreté par l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations rurales. Il vise à favoriser l’accès des populations rurales pauvres aux services financiers adaptés à leurs besoins de manière durable et à un coût abordable, par l’intermédiaire des EMF.

Spécifiquement, il s’agit d’améliorer la disponibilité et la qualité de l’offre en vue de satisfaire durablement les besoins en services financiers des populations rurales et de stimuler et accompagner la demande en service financiers des populations rurales en vue d’améliorer leur niveau de bancarisation et développer l’entreprenariat rural.

Les principales activités à mener par le PADMIR II sont regroupées en services financiers et en services non financiers. Les services financiers concernent le refinancement des EMF pour l’octroi des crédits adaptés à leurs clients dans le domaine agropastoral, halieutique et sylvicole.

Les services non financiers  s’occupent du renforcement des capacités techniques et opérationnelles (formation du personnel et des dirigeants sur divers thèmes, élaboration des plans de développement ou de redressement, création des points de services, équipements informatiques, matériel roulant et autres, informatisation de la gestion, développement de la banque à distance, etc.) ; développement des nouveaux produits financiers et de l’élaboration d’un mécanisme de garantie avec une orientation particulière pour les femmes et les jeunes, la formation en éducation financière et entreprenariat, et le renforcement des capacités des acteurs d’appui aux entrepreneurs.